Ci-dessous se trouvent les pages utilisant le terme taxonomique “Hubert Guillaud”
Regouverner (1/2): la nouvelle ère des licences libres
En 1972, l’avocate et politologue féministe Jo Freeman (Wikipedia) publiait un article sur «la tyrannie de l’absence de structure» (voir sa traduction en français) où elle critiquait les formes d’organisation ouvertes, sans chefs. Elle remarquait que ces structures implicites rendaient plus difficiles de reconnaître, contester où éliminer les rapports de domination qui y prospéraient…
Oeuvrer à l'émergence d'un «autre numérique» est-il une impasse?
Le livre «Contre l’alternumérisme», de Julia Laïnae et Nicolas Alep, interroge les arguments de ceux qui oeuvrent à faire émerger «un autre numérique».
Les algorithmes: nouvelles formes de bureaucraties?
Pour Real Life – dont on ne recommandera jamais assez la qualité (@_reallifemag) – l’essayiste Adam Clair (@awattobuildit) dresse une intéressante comparaison entre algorithme et bureaucratie.
L’open source contre la régulation?
Il y a peu, nous évoquions rapidement Comma.ai, une startup lancée par un hacker de 26 ans, George Hotz, visant à fournir un kit pour rendre n’importe quelle voiture semi-autonome, depuis une simple caméra embarquée (une dashcam comme on appelle ces caméras de tableau de bord). Alors que les géants de l’automobile et de la technologie dépensent des milliards pour construire des voitures autonomes, Hotz annonçait à l’automne qu’il souhaitait vendre son kit logiciel et matériel pour moins de 1000 $.
Condamnés par le code: l’immunité logicielle en question
Sur Slate.com, la réalistrice et juriste, diplômée de l’école de droit de Yale, Rebecca Wexler nous rappelle que les programmes dont on ne peut accéder au code sont partout: dans les ascenseurs, dans les avions, dans les appareils médicaux, etc. L’impossibilité à y accéder à des conséquences directes sur la société et la politique… Ils peuvent menacer notre vie privée en recueillant des informations sur chacun d’entre nous sans notre consentement.
Qui nous protégera des logiciels tricheurs?
Le volkswagengate a bien sûr reposé la double question de l’indépendance des contrôles et de la transparence du code. Si la question de l’indépendance des contrôles est en passe d’être résolue par des mesures d’homologation aléatoires en conditions de conduites réelles, la question de la transparence, pour des questions de propriété intellectuelle, elle, demeure complète.
Le code est-il vraiment la loi?
Le chercheur de l’université de Toronto, Quinn DuPont (@quinndupont), qui s’apprête à publier Cryptographie, mot-clé critique des humanités numériques, revenait récemment dans son blog sur la célèbre phrase de Lawrence Lessig, “le code est la loi”. Il rappelle que Lessig a inventé cette formule “en réagissant au déploiement des systèmes de gestion de droits numériques (DRM) pour contrer le partage illégal de fichiers. La leçon que nous devons tirer de cette phrase est que ontologiquement (et légalement) le code est préalable.
Ouvrir les algorithmes pour comprendre et améliorer les traitements dont nous sommes l’objet
Ouvrir les données ne suffit pas. Permettre aux utilisateurs de récupérer leurs données non plus. “La restitution des données à l’utilisateur ne suffira pas à les armer, s’ils ne peuvent être conscients des traitements que leurs données subissent”. Les utilisateurs, même s’ils récupéraient leurs données ne seraient pas à égalité avec les services qui les utilisent, “car ceux-ci savent les traiter”. Mais pas les utilisateurs! Eux n’ont aucun moyen pour l’instant de connaître les traitements qui sont appliqués à leurs données! Ils n’en connaissent que les résultats.
Le problème de la gauche avec internet
David Golumbia (@dgolumbia), auteur de La logique culturelle de l’informatique, publie une intéressante tribune dans Jacobin, le magazine socialiste américain. Comment expliquer, questionne-t-il, que si la révolution numérique produit de la démocratie, déstabilise les hiérarchies, décentralise ce qui était centralisé… bref, favorise les valeurs de gauche, celle-ci semble alors plus dispersée que jamais, et même en voie de disparition dans les démocraties les plus avancées?
Le biais de l’internet-centrisme
De 2005 à 2007, le chercheur et éditorialiste, spécialiste de politique étrangère d’origine Bielarusse, Evgeny Morozov (@evgenymorozov), pensait que la technologie numérique était peut-être un moyen pour nous débarrasser des régimes autocratiques. Sa déception a été racontée dans un livre, The Net Delusion, où il s’en prenait à l’utopie du projet internet. Dans son nouveau livre Pour tout sauver, cliquez-là, le chercheur iconoclaste élargit sa critique pour comprendre les schémas de pensée à l’oeuvre derrière la révolution numérique.
La technologie est-elle toujours la solution? (1/2): le biais de l’internet-centrisme
To Save Everything, Click HereDe 2005 à 2007, le chercheur et éditorialiste, spécialiste de politique étrangère d’origine Bielarusse, Evgeny Morozov (@evgenymorozov), pensait que la technologie numérique était peut-être un moyen pour nous débarrasser des régimes autocratiques. Sa déception a été racontée dans un livre, The Net Delusion, où il s’en prenait à l’utopie du projet internet. Dans son nouveau livre Pour tout sauver, cliquez-là, le chercheur iconoclaste élargit sa critique pour comprendre les schémas de pensée à l’oeuvre derrière la révolution numérique.
Vous allez pouvoir revendre vos livres numériques… mais pas librement
Un livre et sa version numérique sont exactement semblables, sauf que, si vous ne l’aimez pas ou une fois que vous l’avez lu, vous ne pouvez pas revendre sa version numérique. Mais cela pourrait prochainement changer, estime David Streitfeld pour le New York Times.
Vers une stagnation de l’innovation
Et si, loin de vivre une explosion d’innovations, nous nous trouvions plutôt dans une phase de blocage ? Car s’il est vrai que nous assistons aujourd’hui à une multiplication des usages, ainsi qu’à un raffinement et une simplification de technologies déjà existantes (smartphones, web 2, etc.) les véritables innovations de rupture tardent finalement à se manifester.
Le crowfunding peut-il remplacer les services publics?
Le financement participatif (crowfunding ou “financement par la foule”) est un marché en pleine expansion, expliquait le rapport de Crowdsourcing.org. Les 452 plateformes de financement participatif dénombrées dans le monde en avril 2012 ont récolté 1,1 milliard de dollars de fonds en 2011 pour les projets qu’elles accueillaient – dont plus de la moitié pour des projets hébergés par des plateformes européennes.
Nous n’échapperons pas à reposer la question du droit
L’écrivain François Bon, l’éditeur Publie.net et ses diffuseurs ont reçu ce jour un courrier des éditions Gallimard leur demandant le retrait de la nouvelle traduction du “Vieil homme et la mer” que venait de publier François Bon sur Publie.net (voir le billet de François Bon sur son site). Gallimard rappelle dans ce courrier qu’il dispose des droits d’édition (y compris numériques) pour toute édition française de l’ouvrage (pas seulement celle de Jean Dutourd réalisée en 1954 qu’exploite la maison de la feu rue Sébastien Bottin) : cette traduction non autorisée constitue donc une contrefaçon.
Comment étudier l’internet quand l’internet est partout ?
L’internet n’est plus quelque chose à part et identifiable, nous expliquait il y a peu Oliver Burkeman. “La technologie est devenue le soubassement de nos vies”. On ne peut plus la comprendre en tant que telle, car les limites entre la réalité et le virtuel ont disparu.
"L'Internet des objets", entre ouvertures et libertés ?
[…] Par contre, l’internet des nouveaux objets, lui nous impose déjà l’inacceptable : “Qui achèterait un ordinateur qui imposerait un fournisseur d’accès et limiterait les applications auxquelles vous pouvez accédez ?”, interroge Christian Fauré en désignant notamment l’iPhone. “En passant de la machine à l’objet, le particulier privilégie (dans un premier temps en tout cas, peut-être que cela va être appelé à changer) les usages au détriment des pratiques”