La surveillance étatique d’internet inquiète les professionnels du secteur. Pour l’expert américain en sécurité Bruce Schneier, la solution devra passer par la politique. Interview.
Mardi, des milliers d’internautes ont voulu reprendre la main. De nombreuses organisations à travers le monde ont annoncé «The day we fight back», «le jour où nous contre-attaquons». L’adversaire, c’est la surveillance globale orchestrée (principalement) par les Etats-Unis et leur National Security Agency, dont le sigle NSA a connu un regain de notoriété depuis juin et les révélations d’Edward Snowden.
Des responsables politiques européens misent sur la neutralité du net et la confidentialité des données pour gagner des suffrages. À l’approche des élections au Parlement européen, qui auront lieu en mai, certains parlementaires de l’UE ont signé la «charte des droits numériques».
Afin de protester contre la surveillance de masse, en particulier celle opérée par la NSA, de nombreuses associations ont organisé ce mardi 11 février une opération «The Day We Fight Back». Cette journée de riposte a été appuyée par de nombreuses associations du globe, et près de 245 000 signatures d’internautes ont été collectées. Certains grands noms du Web, dont Google, Microsoft et Facebook, ont apporté leur soutien.
Soutenu par la Quadrature du Net et financé par les internautes, le clip d’animation sur la vie privée réalisé par Benoît Musereau a été achevé ces jours-ci
La journée de protestation organisée le 11 février contre la NSA a été un vrai succès. Des milliers de sites ont participé au mouvement, tandis que les Américains ont contacté massivement leurs élus. À l’étranger, une pétition a également recueilli un soutien très important.
Cette vidéo est un entretien organisé par ThinkerView avec Jérémie Zimmermann (La Quadrature du Net) et Éric Filiol (ex DGSE, hacker) qui donnent leur point de vue sur la surveillance abusive à travers internet. Allons-nous vers une cyber dictature?
Applications, logiciels, smartphones «inviolables»… Des entreprises surfent sur la vague de paranoïa engendrée par les révélations sur la surveillance de l’Agence nationale de sécurité américaine…
Plus de 5000 sites web ont décidé de se mettre en berne, ce mardi 11 février 2014, afin de dénoncer la “surveillance de masse” mise en place par la NSA, les “grandes oreilles” américaines (& britanniques, canadiennes, australiennes, néo-zélandaises, associées à de nombreux autres pays -dont la France), et d’appeler à l’adoption des 13 principes internationaux sur l’application des droits de l’Homme à la surveillance des communications rédigés par plus de 360 ONG et juristes du monde entier.
Une vaste coalition d’organismes et d’individus de tous les horizons, dont FACIL a l’honneur de faire partie, a décrété que le 11 février serait une journée internationale de protestation contre l’espionnage de masse de la National Security Agency (NSA) et autres agences de renseignement comparables. Le choix du 11 février permet de commémorer à la fois l’anniversaire du décès tragique du militant Aaron Swartz et celui de l’importante victoire contre le liberticide projet de loi américain SOPA, il y a deux ans, en février 2012.
C’est aujourd’hui samedi 8 février que le géant américain de l’internet Google a mis en ligne sur sa page d’accueil française un encart mentionnant sa condamnation à une amende de 150.000 euros par la Commission nationale de l’informatique et des libertés.
La Commission Informatique et libertés, dont 11 des 17 membres viennent d’être nommés, parmi lesquels 8 nouveaux entrants, a réélu la présidente sortante, d’une voix. Les attributions internes seront fixées dans deux semaines.
Le président de l’association qui réunit les partisans du logiciel libre en Aquitaine a été nommé à la Commission nationale informatique et liberté par le président du Sénat Jean-Pierre Bel
La cybersécurité, telle qu’elle est conçue aujourd’hui, doit-elle être considérée comme un échec, au regard de l’actualité malveillante toujours plus prégnante qui sévit sur la Toile? Doit-on pour autant laisser place au «cyber fatalisme» ? Faut-il repenser la façon dont la cybersécurité est abordée actuellement? Le Forum International de la Cybersécurité ouvre le débat à l’occasion d’une conférence plénière, animée par le journaliste Michel Picot.
Le dernier discours d’Obama a fait l’objet d’une analyse par de nombreux pays et médias. Si les pays occidentaux amis peuvent être «rassurés qu’ils ne seront plus espionnés,» – ils ne peuvent pas faire autrement que d’y croire- les autres, tout les autres savent à quoi s’en tenir. Ils continueront à être espionner sans d’ailleurs savoir qu’ils sont espionnés. En fait, l’espionnage américain est sélectif. S’agissant des nations développées technologiquement, cela sera surtout un espionnage économique et technologique.
Les deux nouvelles personnalités qualifiées doivent apporter connaissances techniques et juridiques à la CNIL, et ne devraient pas détonner dans l’institution.
Le lanceur d’alertes est partout, et a marqué les esprits. On pouvait s’y attendre, mais son influence est telle que la première conférence plénière du FIC s’est posé la question d’un échec de la cybersécurité.